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08/09/2014 – Pour le FMI, la croissance viendra des réformes

Le FMI prévoit, pour 2014, une croissance moins forte que prévue. Lagarde donne ses pistes pour relancer l’économie.




1 – LE CONTEXTE
2 – L’ARTICLE
3 – LA REACTION

LE CONTEXTE

L’économie mondiale est mal en point, une croissance revue à la baisse, 200 millions de chômeurs, la présidente du FMI encourage les états à poursuivre et accélérer les réformes.

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L’ARTICLE

Morceaux choisis

“A un mois de l’Assemblée annuelle du FMI, quel panorama dressez-vous de la croissance mondiale ?
La croissance économique est à la fois trop faible, fragile et inégale. Elle est trop faible pour créer des emplois et les 200 millions de chômeurs dans le monde ne cessent de nous le rappeler. Nous sommes en train d’actualiser nos prévisions. La croissance mondiale devrait augmenter d’un petit 3 % cette année, entre 3 et 3,5 %. Cette croissance est également fragile, car les risques géopolitiques sont nombreux. La crise en Ukraine produit des effets secondaires sur la Russie et les pays d’immédiate proximité, notamment ceux appartenant à la chaîne de valeur allemande, et dont les liens commerciaux, énergétiques et financiers sont affectés à des degrés divers. Cet impact ne peut pas encore être quantifié précisément et dépend de la mise en œuvre d’un plan de paix. Les risques que fait peser la situation au Moyen-Orient sont tout aussi réels pour l’économie mondiale. La croissance est inégale, parce que certains pays redémarrent plus vite que d’autres. C’est le cas des Etats-Unis et du Royaume-Uni, notamment.

L’Europe est-elle menacée par la déflation ? Et les mesures annoncées la semaine dernière par la BCE sont-elles adaptées à la situation ?
Je n’ai jamais utilisé le mot de déflation. Le FMI se contente d’évoquer une inflation durablement faible, voire très faible. Il y avait des raisons d’agir et elles ont été entendues. Le président de la Banque centrale européenne a annoncé des actions qui vont dans la bonne direction et qui vont notamment fluidifier les capacités de crédits aux entreprises. Ces mesures ont provoqué un effet de surprise, ce qui n’est pas une mauvaise chose, puisqu’elles ont entraîné une baisse de l’euro par rapport au dollar.

L’euro reste-t-il surévalué par rapport au dollar ?
Nous ne pensons pas que l’euro soit surévalué par rapport au dollar. Sa valeur est compatible avec la balance des paiements de la zone euro. Pour autant, la direction qu’il prend aujourd’hui est de nature à encourager la reprise, et c’est une bonne chose !

Le plan de la BCE est-il d’une ampleur suffisante pour relancer la croissance de la zone euro ? N’arrive-t-il pas trop tard ?
La BCE fait beaucoup depuis deux ans. Nous saluons le fait qu’elle soit prête à recourir à des mesures non conventionnelles supplémentaires, si cela devenait nécessaire pour faire face au risque d’une période trop prolongée de faible inflation. Concernant le calendrier, nous alertons depuis des mois sur le risque d’une inflation excessivement basse.

Est-il pertinent de ralentir le rythme de réduction des déficits, comme le prévoit la France ?
Il faut garder le cap de la réduction des dépenses publiques. Même si l’inflation est plus faible que prévu, elle ne peut pas être utilisée comme un paravent pour reporter les efforts nécessaires sur la dépense. La conjoncture ne doit pas non plus justifier de nouvelles hausses d’impôts : si, en raison d’une croissance particulièrement faible, les revenus d’un Etat sont réduits, cela ne doit pas l’encourager à durcir la fiscalité pour atteindre un objectif nominal. Notons par ailleurs que le chemin de la consolidation budgétaire n’est pas redoutablement ardu. Si la réduction de la dépense publique est compensée en grande partie par des allègements fiscaux, comme la France l’envisage, l’effet sur la demande reste contenu.

Au-delà des mesures de rigueur, comment peut-on relancer la croissance ?
Il faut utiliser trois axes : la politique monétaire, les réformes structurelles et la politique budgétaire. Nous avons déjà évoqué la politique monétaire de la BCE. La priorité est de réformer le marché des services, notamment d’ouvrir un certain nombre d’activités trop fermées ou trop protégées. La libéralisation des professions réglementées en France n’est pas forcément le chantier le plus facile à engager, mais je me félicite qu’il ait été ouvert. Il faut avant tout s’attaquer au carcan de la réglementation du travail – et je ne vise là pas seulement la France mais l’ensemble de la zone euro. Le seul pays qui progresse en la matière cette année, c’est l’Espagne. Elle a procédé à un certain nombre de réformes structurelles et cela commence à payer. Je ne place la politique budgétaire qu’en troisième position, car il s’agit dorénavant que le rythme annoncé de consolidation budgétaire soit respecté sous réserve des flexibilités que ménage le Pacte de stabilité et de croissance. L’effort, je le rappelle, est de 0,3 % de PIB en zone euro, car beaucoup a déjà été effectué, y compris par la France, d’ailleurs.

Source : Les Echos.
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LA RÉACTION de Jérémy Renchy

La relance de la consommation et de la croissance viendra, en premier lieu, par un allègement des coûts paralysant les entreprises et les ménages représentés en grande partie par :

  • Une fiscalité trop lourde pesant sur le pouvoir d’achat des ménages ;
  • Des cotisations sociales trop importantes pesant sur l’emploi.

Baisse de la fiscalité et baisse des cotisations sociales ne sont envisageables que par la création d’un cercle vertueux consistant à :

  • Réduire drastiquement les dépenses publiques pour permettre une baisse des impôts et taxes ; En 2014, l’Etat possède les moyens et le devoir de se faire sentir plus “léger” dans le porte-monnaie des Français ;
  • Réformer en profondeur l’assurance chômage, qui elle même paralyse le marché de l’emploi ; (Moins de prestations sociales = Moins de cotisations = Baisse du coût du travail = Embauche = Moins de chômeurs = Moins de prestations sociales, etc.).

 

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