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29/08/2015 – Salariat : extinction d’un modèle au profit des freelances ?

Les Etats-Unis comptent plus d’un tiers de travailleurs indépendants, non salariés. Et la proportion augmente d’années en années. En France, le statut d’Autoentrepreneur, alternative au statut de salarié, connait lui aussi un succès phénoménal (1 million d’autoentrepreneurs actifs) : de quoi parler d’une mutation du modèle travail ?

1 – LE CONTEXTE
2 – L’ARTICLE
3 – LA RÉACTION

LE CONTEXTE
Le statut de freelance a de quoi séduire face aux nombreuses contraintes du salariat : flexible, efficient, motivant et économique. Alors demain tous patrons ?
L’ARTICLE

Morceaux choisis

« « Le travail traditionnel est en train de mourir », et d’ici 2040, l’économie américaine sera « à peine reconnaissable », affirme la journaliste Vivian Giang qui se base sur l’étude   A vision for the economy of 2040, de l’Institut Roosevelt et de la Fondation Kauffman.
Pour appuyer ce postulat dans les colonnes du site Vox , elle fait valoir ce chiffre : aux Etats-Unis, les 53 millions de travailleurs freelance représentent désormais 34 % de la force de travail, d’après une enquête de 2014 . Et la tendance est à la hausse. Dans les 25 prochaines années, elle va même « nettement s’accélérer ». La part belle sera donc faite aux entrepreneurs, aux contractuels, et au travail entre particuliers, affirme Vivian Giang.
Ce changement ne serait pas sans conséquences, lui explique Dane Stangler, l’un des responsables de la Fondation Kauffman, qui affirme que, ce déclin du travail traditionnel « exercera une pression considérable sur notre système fiscal publique ». La raison est simple : « Nous avons construit tous nos programmes de prestations – sociale, retraite, santé, chômage etc. – autour de cette notion d’emploi fixe », explique-t-il.
Par ailleurs, en sortant de ce modèle traditionnel de travail, « le gouvernement va perdre énormément en impôt sur les salaires », et à moins d’un changement de politique, le système fiscal va se trouver face à un énorme défi, prévoit Dane Stangler.
Quelques mutations auxquelles nous allons assister :
Chacun sera responsable de son succès. En plus d’être affranchis des griffes d’un patron qui sous-paie, les travailleurs indépendants de demain auront leur réussite en main. « Ils devront sans arrêt réfléchir à leur prochaine mission, les compétences qu’il nécessitera, et la formation ou les diplômes nécessaire pour acquérir ces compétences », prévoient les chercheurs. Il n’y aura donc plus nécessairement de parcours tous tracés pour s’assurer une carrière réussie, et les travailleurs devront faire preuve de jugeote et d’anticipation pour construire leur vie professionnelle.
Davantage de missions de courte durée. D’ici 2040, « la carrière consistera en des milliers de missions de courte-durée étalées sur toute une vie ». Ces missions pourront aller de plusieurs jours à plusieurs années et de plus en plus d’employés seront leurs propres patrons. La croissance des emplois sera alors en grande majorité due aux petites entreprises.

Source : Les Echos.

LA RÉACTION de Jérémy Renchy
“Un salarié coûte cher, il manque parfois de motivation, il est complexe de s’en séparer (définitivement, ou même momentanément en cas de baisse d’activité) et globalement, représente dans certains cas, un casse tête de tous les jours pour l’employeur.
Ces contraintes représentent un frein à l’embauche évident. Le système est donc grippé car trop protecteur, trop coûteux … dépassé.
Il n’est donc pas surprenant de voir un nouveau modèle émerger : celui du tous patrons ! La relation client/fournisseur semble beaucoup plus saine et productive qu’une relation Employeur/Employé :
– Très forte motivation des parties à satisfaire l’autre : chacun est client de l’autre (cela ne vous rappelle t-il pas les enseignements de Gérard Mulliez ?
– Libéralisation du travail et donc une libéralisation de l’économie en général : les ex-employeurs ne réfléchiront plus à deux fois avant de faire appel à un freelance alors qu’ils ne faisaient au moment d’embaucher.
Il existe d’autres avantages et malheureusement des inconvénients, mais il est certain que tous les salariés ne sont pas voués à devenir freelance, pas encore.”

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