
Prêt entre entreprises : qui est concerné?
Les sociétés créées sous une des formes juridiques suivantes:
Les SARL/EURL
Les SAS/SASU
Les SA
Les SCA
Faisant appel à un commissaire aux comptes :
Répondant aux critères de taille suivants :
Microentreprises
Petites et Moyennes Entreprises (PME)
Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) ;
Les conditions d’un crédit inter-entreprises
Le prêt inter-entreprises doit respecter des conditions de fond et de forme.
Les conditions de fond
– Les deux entités sont liées économiquement (voir infra) ;
– Le prêteur doit présenter une « bonne santé » économique ;
– Le prêt réalisé par l’entreprise « prêteuse » doit relever d’une activité accessoire et non principale ;
– Le crédit ne doit pas être supérieur à 2 ans ;
– Les financements sont limités à un plafonnement selon la taille de l’entreprise « prêteuse ».
Les conditions de forme
Un décret récemment rédigé datant du 22 avril 2016 renforce davantage le prêt inter-entreprises, notamment sur la manière de procéder :
– Le crédit inter-entreprises doit être rédigé au sein même d’un contrat signé par les deux parties concernées et suivre les règles relatives au régime des conventions réglementées ;
– Un rapport de gestion rédigé par la société prêteuse doit obligatoirement mentionner les montants consentis à être accordés et doit faire l’objet d’une attestation d’un commissaire aux comptes.
Comment justifier le lien économique lors d’un prêt entre entreprises?
Deux entités sont liées économiquement lorsqu’elles répondent aux définitions suivantes (article R511-2 du code des assurances) :
– Lien commercial : l’entreprise prêteuse est cliente de l’entreprise emprunteuse ou d’un membre de son groupe. Dans ce cas, le client doit avoir acheté lors du dernier exercice clos au moins 500 000 euros ou avoir généré au moins 5% du chiffre d’affaires du fournisseur ;
– Lien de sous-traitance : l’entreprise emprunteuse ou un membre de son groupe est un sous-traitant direct ou indirect de l’entreprise prêteuse ou d’un membre de son groupe agissant en qualité d’entrepreneur principal, de sous-traitant ou de maître de l’ouvrage ;
– GIE Les deux entreprises appartiennent à un même GIE (groupement d’intérêt économique) ;
– Lien de projet : L’une des deux entreprises a bénéficié au cours des deux derniers exercices ou bénéficie d’une subvention publique dans le cadre d’un même projet associant les deux entreprises ;
– Lien de marché public ou contrat privé : Les deux entreprises sont membres d’un même groupement attributaire d’un marché public ou d’un contrat privé ;
Quels est le plafonnement des prêts entre entreprises?
L’article R511-2-1-1 du code monétaire et financier prévoit un double plafonnement afin d’encadrer le recours au prêt entre entreprises ;
Le montant global des prêts accordés
Le montant des prêts accordés doit être inférieur aux deux montants suivants :
– 50 % de la trésorerie nette (ou 10 % en cas de consolidation) ;
– 10 millions d’euros pour une PME
Le montant du prêt accordé à une entreprise
Le prêt accordé par une Enterprise à une autre au cours d’un même exercice comptable doit respecter une des deux limites suivantes :
– Jusqu’à 10 000 euros de prêt : 25 % du plafond global défini ci-dessus
– Au-delà de 10 000 euros : 5 % du plafond global défini ci-dessus
Conclusion : le prêt entre entreprises reste limité et (trop?) encadré
Sources | Economie.gouv
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